Le Mot du Président

Mowgli est un mythe.
Nous ne sommes des humains que si d’autres humains nous font humains.
Ainsi l’autonomie nait de nos rapports à autrui :
nos ainés qui nous ont éduqués dans notre jeunesse,
la société avec qui nous avons interagi à l’âge adulte,
et ceux qui nous entourent par la suite,
et cette autonomie ne dure que si nous sommes sollicités dans la relation à autrui.

Une entreprise à but lucratif a pour objectif, au mieux, de bien vendre un service que les clients demandent.
La Fondation Rambaud, à but non-lucratif, a pour objectif de fournir au prix le plus modeste un service dont les usagers ont un besoin fondamental.

Un projet associatif est un projet riche à double sens :
le projet d’une « personne morale » désintéressée
un projet qui associe des gens qui ne l’étaient pas avant

La célébration du passé de Rambaud (1923 – 2023) nous met en face des choix pour le futur.

Si nous voulons promouvoir l’autonomie de nos résidents, il est logique que les résidents puissent participer aux décisions de Rambaud.
Si nous voulons favoriser l’autonomie de nos résidents, il est nécessaire de favoriser l’autonomie de nos équipes pour qu’elles soient au plus près de chaque résident.

Permettre à la personne accompagnée d’être l’acteur principal de sa vie
et l’accompagner dans sa globalité.
Cette démarche est fondée sur la notion de l’accompagnement du résident dans son autonomie et non sur la notion de la prise en charge de sa dépendance, comme en EHPAD.

Le système français de retraite et de protection sociale, établi par les ordonnances de 1945, avec le principe de la répartition des ressources et non avec celui de leur capitalisation, est fondé sur la notion d’entraide intergénérationnelle.
Cette vue historique de la protection sociale correspond aux idéaux mis en œuvre par Camille Rambaud dès 1866.